Tout savoir sur l’IoT environnemental

L’aspect polluant de l'Internet Of Things (IoT) est souvent relayé par la presse. Batteries non-recyclables, consommation d’énergies des réseaux, refroidissement des data centers… Comme l’ensemble des technologies, l’Internet des objets, ou IdO, n’est pas 100% propre. Pourtant, les vertus écologiques de l’IoT environnemental pourraient bien compenser ses impacts négatifs.

iot-environnemental

Le programme Horizon Europe de l’Union européenne établit un lien direct entre transition écologique et développement de l’Internet of Things . L’IoT facilite effectivement l’atteinte d'objectifs environnementaux, notamment en matière d’optimisation des consommations énergétiques. C’est ce qui explique l’émergence d’un IoT environnemental, parfois aussi appelé “green IoT”. L’IoT écologique réconcilie technologies et performances écologiques.

IoT environnemental : de quoi parle-t-on ?

L’IoT environnemental se définit comme l’utilisation des technologies de l'Internet of Things pour répondre aux enjeux de l’écologie. C’est ce qui explique qu’on parle aussi de “green IoT”. Il s’agit de se servir des réseaux d'objets connectés et des données qu’ils catalysent pour contrôler, analyser et améliorer ses performances environnementales. Ce secteur de l’Internet de objets, ou IdO, sert donc aux particuliers, aux entreprises, mais aussi aux collectivités publiques.

L’IoT écologique s’appuie généralement sur l’utilisation d’objets connectés durables pour atteindre des objectifs environnementaux. Ce secteur de l'Internet of Things répond particulièrement bien aux challenges des smart cities, c’est-à-dire des villes intelligentes . Les exemples de green IoT les plus connus résident ainsi dans l’optimisation de la collecte des déchets et dans la gestion de la distribution de l’eau.

Bien sûr, l’IoT écologique concerne aussi les sociétés qui développent des politiques de responsabilité sociale des entreprises (RSE) solides. Dans ce domaine, le green IoT aide à booster l’efficacité énergétique d’un bâtiment, par exemple. Il recoupe dans ce cas des technologies dédiées au contrôle des consommations d’eau, d’électricité et de gaz.

Comment l’IoT contribue à l’écologie

L’initiative internationale Global e-Sustainability (GeSI) estime que les technologies telles que l’IoT peuvent faire baisser de 20% les émissions de CO2 d’ici 2030. Pour répondre aux enjeux écologiques critiques que rencontre la planète, l’IoT environnemental s’appuie en effet sur trois logiques :

  • des objets connectés durables ;
  • un usage sobre du numérique ;
  • des objectifs environnementaux.

Les objets connectés durables se caractérisent par leur sobriété numérique. L’idée même d'un “numérique soutenable” tel que le définit l’ARCEP repose sur des matériaux plus respectueux de l'environnement, et moins énergivores. Ces objets fonctionnent souvent selon une logique M2M, Machine to Machine. Cela signifie qu’ils communiquent entre eux, sans intervention humaine.

À ces objets connectés “green” s'ajoutent un horizon écologique. L’IoT environnemental soutient les professionnels - privés et publics - dans leurs objectifs RSE. Le green IoT sert dans ce cas à trouver l’équilibre entre confort des employés, ou des citoyens, et responsabilité écologique. En relevant un nombre conséquent d’informations, les capteurs des objets connectés écologiques permettent de croiser des données :

  • informations météorologiques, comme par exemple la force du vent, qui impacte le niveau de pollution ;
  • données dynamiques, telles que la consommation d’eau, le trafic routier, les volumes de déchets accumulés dans les bennes, etc. ;
  • données qualitatives, comme la qualité de l’air, les pannes de réseaux de distribution ou encore le niveau de pollution de l’air.

Green IoT et smart cities : le duo gagnant

La télérelève des compteurs d’eau est l’un des exemples d’IoT environnemental les plus connus. Une agglomération comme le Grand Chambéry s’appuie par exemple sur un système IoT de télérelève pour :

  • facturer les consommations réelles, plutôt que des estimations ;
  • détecter les fuites ou les fraudes à la consommation ;
  • réduire les déplacements, en évitant les relèves de compteurs en présentiel.

Cette même ville se sert également de sa plateforme de services IoT pour contrôler la qualité de l'air dans ses bâtiments. Les gestionnaires reçoivent des alertes en cas de variation importante des taux de CO2 , de la température ou de l’humidité. Ces dispositions leur permettent de faire preuve de réactivité et de proactivité dans leur politique de gestion des enjeux sanitaires et énergétiques.

Un autre exemple d’IoT qui améliore les performances environnementales des smart cities réside dans la collecte des déchets. Des capteurs intégrés aux bennes permettent de rationaliser les déplacements des camions poubelles. Les collectivités qui utilisent ce système réduisent ainsi les émissions de CO2, tout en améliorant la satisfaction des usagers.

Exemples d’IoT écologique professionnel

Le green IoT recoupe de nombreux usages professionnels :

  • limitation des dépenses énergétiques, en contrôlant les systèmes de climatisation et de chauffage ;
  • régularisation de l’éclairage public en fonction de la fréquentation, aussi appelée smart lighting ;
  • suivi des performances énergétiques, par exemple des panneaux scolaires ;
  • capteurs de pollutions ;
  • capteurs d’humidité des sols pour réduire la consommation d’eaux des terres agricoles ;
  • optimisation des itinéraires grâce au GPS connectés, qui réduisent l’impact environnemental des véhicules ;
  • smart grids, c’est-à dire des grids connectés qui permettent d’optimiser le trajet de distribution d’électricité, et donc le fonctionnement du parc électrique ;
  • Monitoring des départs de feux de forêt grâce aux capteurs thermiques, qui soutiennent la surveillance humaine.

Ces belles avancées de l’IoT environnemental ne doivent pas camoufler les enjeux que l’Internet of Things doit encore affronter. Chez Requea, nous sommes conscients de ces défis. C’est pour cela que nous privilégions l’un des protocoles de communication IoT les moins énergivores, le LoRaWAN. Discutons de votre projet de green IoT

A lire également